Vous envisagez de vous prémunir contre la perte d’autonomie. Vous pouvez souscrire une assurance dépendance qui vise à couvrir les frais de services à la personne, de soins ou même d’hébergement en maison de retraite. Soyez prudent, lisez bien le contrat d’assurance dépendance qui vous est proposé.
Souscrire une assurance dépendance permet de bénéficier d'un capital et/ou d'une rente en cas de perte d'autonomie. Cet apport financier va améliorer la prise en charge de la personne dépendante que ce soit dans le cadre d'un maintien à domicile ou d'un hébergement dans un établissement spécialisé.
Le risque dépendance et l’assurance
Les personnes en situation de dépendance doivent engager des dépenses importantes que ce soit pour disposer d’aides à domicile ou pour financer un hébergement dans un établissement spécialisé.
Or, l’APA dont le montant est plafonné (1719 euros au maximum), et qui est fonction du niveau de dépendance et des revenus de la personne concernée, peut s’avérer insuffisante.
C’est pourquoi, les assureurs proposent des contrats visant notamment à aider financièrement les personnes dépendantes. Ces aides financières peuvent se cumuler avec l’APA et les diverses aides sociales susceptibles d’être allouées à la personne dépendante.
Qui assure le risque de dépendance ?
Trois catégories d'acteurs interviennent sur le marché de l'assurance dépendance : les sociétés d'assurances régies par le Code des assurances (compagnies d'assurances, mutuelles d'assurances et banc assureurs), les mutuelles de santé régies par le Code de la mutualité, et les institutions de prévoyance régies par le Code de la sécurité sociale.
Quels contrats d'assurance garantissent le risque de dépendance ?
Il existe en ce domaine deux types de contrats : le contrat individuel et le contrat collectif.
Il est possible de cumuler un contrat individuel et un contrat collectif pour garantir le risque dépendance.
Certains contrats d’assurance dépendance sont labellisés. Le label GAD ou Garantie Assurance Dépendance est délivré par la Fédération Française de l’assurance et peut être accordé aux contrats d’assurance dépendance respectant certains critères comme le versement d’une rente minimale de 500 € en cas de dépendance lourde, l’absence de sélection médicale (questionnaire, examen, etc.) pour toute souscription avant l’âge de 50 ans ou encore le maintien partiel des droits en cas d’interruption de paiement des cotisations etc.
La garantie dépendance individuelle
Pour garantir ce risque, les assureurs proposent principalement aux particuliers deux types de contrats : les contrats de prévoyance et les contrats d'assurance-vie.
La dépendance est la garantie principale des contrats de prévoyance. Si l'assuré devient dépendant, il perçoit la prestation prévue, soit sous forme de rente mensuelle, soit sous forme de capital. Le versement de la prestation est, le plus souvent, accompagné de services d'assistance.
Si l'assuré conserve son autonomie jusqu'à son décès, les cotisations versées sont perdues, elles n’entrent pas dans le cadre de la succession mais sont conservés par l’assureur.
La garantie principale des contrats d'assurance-vie est le décès ou l'épargne retraite, la dépendance correspondant à une garantie complémentaire qui peut être proposée en option.
Dans le cas de contrats d'assurance-vie dont la garantie principale est le décès, si l'assuré devient dépendant avant le terme du contrat, une fraction du capital (prévu en cas de décès de l'assuré pour les bénéficiaires désignés au contrat) est transformée en rente mensuelle.
Dans le cas de contrats d'assurance-vie dont la garantie principale est l'épargne retraite, si l'assuré devient dépendant, le montant de la rente prévue dans le cadre de la garantie principale (versement d'une rente à un âge défini au contrat) est immédiatement versée.
Dans tous les cas, ces contrats prévoient des informations et des actions de prévention et de conseil avant la perte d'autonomie, la personne dépendante à libre usage des sommes perçues afin de financer la solution qui lui convient le mieux. Elles peuvent, par exemple, lui servir à payer un séjour en maison de retraite ou une aide à domicile, ou encore à aménager son appartement si elle a des difficultés à se mouvoir.
Comment le risque de dépendance est-il évalué par les assureurs ?
Pour bénéficier des prestations fournies dans le cadre de l’assurance dépendance, il faut avoir été reconnu dépendant. C’est le contrat d’assurance qui définit la dépendance, la plupart d’entre eux font appel à des critères relatifs à la dépendance psychique et/ou à la dépendance fonctionnelle ou physique.
La dépendance fonctionnelle se définit comme l’impossibilité d'effectuer seul et intégralement un ou plusieurs des actes de la vie quotidienne/courante à la suite d'un handicap physique, médicalement constaté.
La dépendance psychique se définit comme l’impossibilité d'effectuer seul et intégralement, sans incitation ni surveillance, des actes de la vie quotidienne/courante, à la suite d'une maladie ou d'un handicap de nature psychique, médicalement constaté.
Les assureurs peuvent utiliser la grille AVQ (actes de la vie courante) qui teste la capacité de réaliser les cinq actes de la vie courante : se lever, se déplacer, s’habiller, s’alimenter et faire sa toilette.
Certaines sociétés d'assurances utilisent la grille nationale AGGIR qui sert à l'attribution de l'allocation personnalisée d'autonomie (APA).
Selon les contrats, l’état de dépendance peut être soit déterminé par le médecin traitant, soit par le médecin désigné par la compagnie d’assurance.
Quelles sont les garanties offertes ?
Les contrats garantissent soit la dépendance totale, soit la dépendance partielle. Le contrat définit l'état et le degré de dépendance assurés ainsi que les conditions de mise en jeu de la garantie.
L'état de dépendance de la personne doit être constaté médicalement, dans les conditions prévues par le contrat.
Généralement, le contrat d’assurance définit la dépendance totale comme l'impossibilité d'accomplir sans aide extérieure au moins quatre des cinq actes ordinaires de la vie quotidienne : se lever, se déplacer, s’habiller, s’alimenter et faire sa toilette. Lorsqu'un état de dépendance totale ou lourde est reconnu, le plus souvent par le médecin de la compagnie d’assurance, le versement de la rente s'effectue à hauteur de 100 % du montant prévu par le contrat.
La dépendance partielle doit être expressément prévue par le contrat. Elle est généralement caractérisée par le besoin d’aide jusqu’à trois des cinq AVQ. Lorsque l'état de dépendance partielle est reconnu, le montant de la rente versée correspond à un pourcentage de la rente prévue en cas de dépendance totale. Ce pourcentage varie en fonction du degré de dépendance.
Les prestations complémentaires
Les formules des contrats d'assurance destinés à couvrir le risque de dépendance évoluent pour s'adapter aux besoins, notamment en renforçant la prévention et en incluant des prestations en nature permettant de développer les services à la personne. Aujourd'hui, tous les contrats de dépendance proposent des services complémentaires. Il peut s'agir d'un service d'assistance destiné à orienter et aider l'assuré dépendant pour trouver l'établissement adapté, mettre en place des services d'aide à domicile et lui proposer, le cas échéant, un soutien psychologique.
Quelles sont les caractéristiques des contrats d'assurance dépendance ?
Souscription
Une assurance dépendance ne se souscrit pas au moment où le besoin s’en fait sentir. Les conditions de souscription permettent de souscrire dès 40 ans. Après 75 ans, il n'est généralement plus possible de souscrire.
L'assureur se fonde sur les informations relatives à l'état de santé réunies par le médecin conseil (questionnaire médical, examen médical) pour accepter ou refuser le souscripteur. Toute fausse déclaration entraîne la nullité du contrat sans remboursement des cotisations payées.
Tarifs de cotisation
Les tarifs de l'assurance dépendance (aussi appelés primes) sont notamment basés sur l'âge de l'assuré au moment de la souscription. Plus l'assuré souscrit tard, plus le risque est important et plus la cotisation est élevée. Ils dépendent également du niveau de rente choisi (proportionnellement) et de l'étendue de la couverture (dépendance totale seule ou couverture dès la dépendance partielle). En outre, des surprimes peuvent être appliquées suite à la sélection médicale.
Le montant de la rente choisi à la souscription n'est pas fixe : il bénéficiera de revalorisations selon un taux et dans les conditions décidées par l'assureur (revalorisation à dates fixes, calculée en référence à un indice tel que les points AGIRC (Association générale des institutions de retraite des cadres), ARRCO (Association pour le régime de retraite complémentaire des salariés), l'indice des prix à la consommation, etc.).
De même, les contrats prévoient une évolution du montant des cotisations : si l'assuré refuse l'augmentation de la cotisation, le rente peut être réduite proportionnellement, ou le contrat résilié par l'assureur.
Certains contrats prennent en compte d’éventuelles difficultés financières de l’assuré. Ils garantissent alors une indemnité calculée sur les montants versés, même si l'assuré a cessé de cotiser. Cela s'appelle « la mise en réduction ».
Les délais de carence et de franchise
Le délai de carence désigne la période qui démarre à compter de la date d'effet de l'adhésion/souscription du contrat et pendant laquelle l'assuré n'est pas garanti en cas de dépendance. Si la dépendance survient pendant ce délai, elle ne donnera lieu à aucune prestation, même après expiration de cette période et le contrat sera clôturé. Le délai de carence ne s'applique pas en cas de dépendance d'origine accidentelle.
Une fois la dépendance constatée, certains assureurs appliquent un délai de franchise de quatre-vingt-dix jours à compter de la date de la reconnaissance de l'état de dépendance par l’assureur, pendant lequel ils ne versent pas de rente. La prestation ne sera versée par l'assureur qu'au terme de ce délai. La date de reconnaissance de l'état de dépendance est fixée par l'assureur, après réception de la demande de prestation de dépendance et au terme de l'instruction médicale du dossier par le médecin conseil de l'assureur.
Comment bien choisir son assurance dépendance individuelle ?
La sélection d'une assurance dépendance peut s'avérer complexe compte tenu de la diversité des offres proposées par les assureurs. Avant de souscrire un tel contrat, il est possible, sur simple demande, de faire réaliser une étude personnalisée par un professionnel de l'assurance. Ce conseil est confidentiel et gratuit, et n'engage pas le demandeur.
Les points essentiels à vérifier :
Des offres collectives négociées par les partenaires sociaux dans le cadre de l'entreprise ou d'une branche professionnelle (bâtiment, coiffure, etc.) se sont également développées. Les garanties collectives sont principalement proposées par des institutions de prévoyance. Il existe trois grands types de garanties collectives en matière de dépendance.
Le salarié perçoit une rente viagère si sa dépendance est constatée alors qu’il est encore en activité dans l’entreprise. Il ne bénéficie plus de la garantie lorsqu’il quitte l’entreprise.
Elle propose une rente viagère, acquise jusqu'au décès de l'assuré, que la dépendance soit constatée pendant ou après que l’assuré ait quitté l’entreprise.
En fonction de ses cotisations le salarié obtient des « points dépendance », tout comme il acquiert des points de retraite. Ces points seront transformés en rente viagère mensuelle si l'assuré se trouve en situation de dépendance.
Dans les deux derniers cas (couverture viagère et couverture « points dépendance »), en cas de départ de l'entreprise ou de départ à la retraite, le salarié continue de bénéficier de la garantie qui lui est acquise. S’il quitte l’entreprise, il a la possibilité de poursuive l'alimentation de son compte à titre individuel ou dans le cadre de sa nouvelle entreprise.
Les dispositifs mutualisés dans l'entreprise présentent des avantages par rapport à la garantie individuelle. En amenant les salariés à cotiser très tôt, et en mutualisant les cotisations sur l'ensemble des salariés de l'entreprise, ils permettent de réduire considérablement leur effort de cotisation, et ce d'autant plus que l'employeur participe au financement (souvent à hauteur de 50 %).
Ces dispositifs couvrent l'ensemble des salariés de la même manière, quels que soient leur revenu, ou leur état de santé puisqu'ils n'imposent pas de questionnaire médical. De plus, les contrats collectifs ne prévoient pas de délais de carence, ni de délais de franchise. Ils peuvent offrir également la possibilité aux assurés de couvrir leur conjoint.
Cependant, les contrats collectifs de dépendance ne sont en aucun cas des produits d'épargne : ce sont des contrats "à fonds perdus", c'est-à-dire que le versement des prestations est uniquement subordonné à la survenance de l'état de dépendance.
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